J’étais surtout curieux d’entendre Leslie Kean s’exprimer sur un lien éventuel entre la thématique des ovnis et la survie après la mort – et les expériences de mort imminente et les sorties de corps et les phénomènes psi, tous sujets de son dernier livre, et dans la mesure où tous ces phénomènes se déroulent sur un fond de profonds questionnements sur la nature de la conscience et sur le dépassement du physicalisme, je considère que ce lien existe a fortiori. Et j’ai été un peu déçu. En même temps, je me dis que c’est sans doute mieux comme ça. Leslie Kean est une journaliste, une reporter, comme elle aime à se décrire, et ce n’est sans doute pas son rôle de se lancer dans des conjectures. Toute sa crédibilité se joue dans sa capacité à rassembler des faits. Et dans cette mesure, son enquête sur le Phénomène se borne le plus souvent à des éléments factuels. À cause peut-être du livre « Surviving Death », Kelly Chase partage peut-être mon espoir de la sortir un petit peu de ce sujet un peu aride et hautement sujet à controverses souvent stériles, mais elle n’y parvient pas vraiment. Sur ce dernier livre d’ailleurs, qui évoque certains phénomènes à peine croyables (et qui peuvent vous donner la chair de poule), Leslie Kean à nouveau se contente de dire que, malgré la difficulté du sujet, elle pense avoir récolté une quantité suffisante de faits qui rendront son récit, elle l’espère, le plus crédible possible.
Son message principal est de s’armer de patience. Elle se réjouit de l’évolution du débat, mais reconnaît que les faits indéniables manquent. Elle espère que la loi Schumer, si elle passe, incitera davantage de lanceurs d’alertes à parler, mais elle ne veut pas minimiser les risques existentiels qu’encourent néanmoins ceux qui voudraient révéler des secrets trop bien gardés.
Sans jamais en dire trop sur ce qu’elle croit ou ne croit pas, elle évoque néanmoins l’espoir que les INH pourraient avoir une influence positive sur notre rapport à la nature et à la technologie.