Un podcast bien testostoné sur le Phénomène avec deux pourfendeurs de fausses vérités à qui on doit quelques révélations, livres et enquêtes depuis un bon bout de temps.

Un podcast qui concerne apparemment principalement les rapports complexes entre le Phénomène et le gouvernement. Jeremy Corbell enquête depuis de nombreuses années et est l'auteur de plusieurs documentaires.

Richard Dolan explique les multiples raisons pour lesquelles l'État ne peut pas révéler la supposée vérité sur le Phénomène:

ce serait faire l'aveu d'un mensonge éhonté qui a duré 80 ans

dans un monde où on diabolise les théories du complot, ce serait reconnaître que la plus énorme entre toutes est en fait avérée

il faudrait probablement révéler des secrets militaires qui ont demandé des investissements énormes sur des décennies

il faudrait probablement reconnaître de nombreux crimes commis dans le but de cacher la vérité

... et effectivement, l'État s'en sort très bien, y compris depuis 2017. S'en suit une longue tirade sur les dangers du totalitarisme et du contrôle des populations notamment à travers les médias sociaux...

The Battle for UFO Truth

Ce type est vraiment resté un grand enfant. On a l'impression que le Phénomène l'intéresse surtout par son pouvoir narratif. C'est un aspect qu'on oublie trop souvent: si on en parle, c'est parce que c'est tout simplement le meilleur scénario de science-fiction du monde. Ernie nous le rappelle en nous collant un sourire adolescent chaque fois qu'il ouvre la bouche.

Ernie Cline - The Man Who Saw The Future

Weaponized

Il s'agit d'une bifurcation du podcast original de Kelly Chase, alors qu'elle travaille sur un nouveau projet...

La conférence dans son ensemble a été publiée sur Youtube 

The UFO Rabbit Hole s'associe momentanément à Inquire Anomalous qui a réalisé une conférence à NYC à partir de l'été '23 avec une série d'invités prestigieux

Il y a quelque chose de très interpellant à voir parler un personnage officiel aussi crédible de phénomènes qui sont d'ordinaire complètement passés sous silence. Ce témoignage ne révèle pas grand chose si ce n'est – et c'est déjà énorme, qu'il semblerait qu'une grande quantité de phénomènes ont effectivement eu lieu mais que leur occurence a été délibérément masquée, et cette fois ce n'est pas votre chauffeur Uber qui le dit.

Pour comprendre à quels phénomènes il fait allusion, lire 

. La perspective adoptée est clairement celle d'un militaire de carrière: il y a potentiellement une menace et il faut donc que plus de moyens soient attribués à des gens comme lui pour scruter les fonds marins, mais aussi: les technologies employées par ces objets "transmedium" seraient tellement avancées qu'elles constitueraient une opportunité fantastique pour l'avancée de la science et de nos capacités en termes de protection de l'environnement, de production de nourriture, etc... Ça laisse rêveur...

Ep 1: Tim Gallaudet on USOs and Underwater Anomalies

Cet épisode est un des plus curieux que j'ai pu entendre récemment. D'abord parce que Mike parle presque des "visiteurs" comme s'il s'agissait d'une réalité tangible et banale. Il traite de son sujet en anthropologue avec un sérieux déconcertant et vraiment, on dirait de la (très bonne) science-fiction.

L'idée qu'il défend, c'est essentiellement que les "visiteurs venus d'ailleurs" seraient en réalité nos avatars du futur qui viendraient de temps en temps faire une incursion dans leur passé dans un but scientifique.

 Mais il fait aussi une autre révélation: lors d'une conférence il se fait coincer par un type qui lui transmet des "informations cruciales pour l'avenir", au nombre de 3. De quoi s'agit-il? Il ne le sait pas lui-même... Encore plus curieux, le type parle au nom d'un collectif, par télépathie.

Son témoignage est touchant, on sent qu'il est très nerveux. On y croit.

Ep 2: Dr. Michael P. Masters on Extratempestrials & Contact Experiences

Inquire Anomalous Presents

Absolument pas sensationnaliste, une belle collection d'interviews avec des personnalités passionnantes. C'est aussi intéressant d'avoir un point de vue féminin sur le ce sujet. Les conversations sont toujours très ancrées dans le vécu. La dimension émotionnelle est sans faux-semblants.

Le podcast "The UFO Rabbit Hole" est une plongée structurée et scientifique dans le Phénomène. Passablement crédible pour les sceptiques, accessible pour les novices, et suffisamment poussé pour les ufologues chevronnés.

Bernardo, dans sa frénésie communicationnelle, résume encore une fois très bien les fondamentaux de son discours, ici selon la perspective singulière de son interprétation du Phénomène, qu'il explique dans son livre "Meaning in Absurdity: What bizarre phenomena can tell us about the nature of reality". Il commence par un résumé rapide de l'idéalisme analytique: la monde est constitué d'états mentaux, ce qui est évidemment à l'opposé de l'idée communément admise que le monde est constitué de matière et 

, d'atomes. Une façon de visualiser cette idée c'est de s'imaginer que nous sommes "rêvés" par le monde. Mais au contraire de nos rêves qui deviennent facilement absurdes, le "rêve du monde" est régulier, consistant car, au contraire de nous qui sommes des êtres réagissants, le monde, lui, se suffit à lui-même. Dans ce monde, nous avons appris à observer les régularités que nous avons érigées en principes logiques et scientifiques. Mais ces principes peuvent être fallacieux comme quand par exemple, en s'appuyant sur la règle du tiers exclu (une chose ne peut qu'être vraie ou fausse), on pense pouvoir prouver l'existence d'un phénomène en démontrant qu'elle ne peut pas ne pas être. Ou inversément, et en extrapolant un peu, on a la position scientiste qui prétend pouvoir déclarer l'impossibilité de certains phénomènes en montrant qu'ils ne correspondent à aucun principe connu. C'est sans compter ce que Bernardo appelle le 

, une notion qu'il reprend à Jacques Vallée: l'idée qu'aussitôt que le monde se trouve dans une position un peu trop confortable, ou que nos connaissances deviennent un peu trop stables, il fait surgir quelque chose de nouveau d'inattendu, qui nous force – et par conséquent 

Ce phénomène de "haute étrangeté" – 

, doit cependant, d'après lui, être considéré séparément de la matérialité des phénomènes observés, une matérialité qui, dit-il, ne peut pas être niée. Il évoque à ce sujet le témoignage de David Grusch et d'autres hauts gradés et scientifiques qui se sont publiquement exprimés sur ce point. Sans prétendre que ces deux aspects soient absolument séparés, il pense qu'il est important de les considérer comme distincts pour des raisons méthodologiques. Toujours en accord avec Jacques Vallée, il avance ensuite qu'en ce qui concerne ces aspects plus concrets et, il insiste là-dessus, extrêmement fréquents et répandus, l'hypothèse la plus crédible et en tous cas parsimonieuse, est de considérer que d'autres civilisations nous ont précédés, et qu'elles pourraient avoir trouvé refuge sous terre, ou sous les océans, pour se prémunir des potentiels évènements dévastateurs qui peuvent se produire à la surface. Il n'exclut pas cependant que les deux types de phénomènes, physiques et psychologiques, soient liés, mais que ce lien doit être fait après que chaque catégorie soit bien comprise isolément de l'autre.

Et pour l'anecdote, chose que j'ignorais, il explique avoir été lui-même témoin d'un phénomène d'ovni alors qu'il avait 10 ans.

Ep 36: An Interview with Bernardo Kastrup: UFOs, Ultraterrestrials, and Meaning In Absurdity

Le message sans doute le plus sympathique de ce témoignage qui est, à certains endroits, glaçant, est qu'après avoir traversé l'enfer, Strieber se compte aujourd'hui parmi les plus chanceux des hommes. Il écrit désormais, d'après ses mots, en parfaite symbiose avec ses amis non-humains...

Il parle aussi du groupe d'experiencers qu'il a constitué autour de lui, des gens avec qui il se retrouve quotidiennement pour 

méditer d'une façon singulière qui, dit-il, lui permet de "briller" dans l'arrière-monde

. Il dit une chose intéressante: toutes les personnes qui ont été contactées par le INH sont d'une bienveillance exceptionnelle.

Ep 33: An interview with Whitley Strieber: On Communion with Non-Human Intelligences

J’étais surtout curieux d’entendre Leslie Kean s’exprimer sur un lien éventuel entre la thématique des ovnis et la survie après la mort – et les expériences de mort imminente et les sorties de corps et les phénomènes psi, tous sujets de son dernier livre, et dans la mesure où tous ces phénomènes se déroulent sur un fond de profonds questionnements sur la nature de la conscience et sur le dépassement du physicalisme, je considère que ce lien existe a fortiori. Et j’ai été un peu déçu. En même temps, je me dis que c’est sans doute mieux comme ça. Leslie Kean est une journaliste, une 

 comme elle aime à se décrire, et ce n’est sans doute pas son rôle de se lancer dans des conjectures. Toute sa crédibilité se joue dans sa capacité à rassembler des faits. Et dans cette mesure, son enquête sur le Phénomène se borne le plus souvent à des éléments factuels. À cause peut-être du livre « Surviving Death », Kelly Chase partage peut-être mon espoir de la sortir un petit peu de ce sujet un peu aride et hautement sujet à controverses souvent stériles, mais elle n’y parvient pas vraiment. Sur ce dernier livre d’ailleurs, qui évoque certains phénomènes à peine croyables (et qui peuvent vous donner la chair de poule), Leslie Kean à nouveau se contente de dire que, malgré la difficulté du sujet, elle pense avoir récolté une quantité suffisante de faits qui rendront son récit, elle l’espère, le plus crédible possible.

Son message principal est de s’armer de patience. Elle se réjouit de l’évolution du débat, mais reconnaît que les faits indéniables manquent. Elle espère que la loi Schumer, si elle passe, incitera davantage de lanceurs d’alertes à parler, mais elle ne veut pas minimiser les risques existentiels qu’encourent néanmoins ceux qui voudraient révéler des secrets trop bien gardés.

Sans jamais en dire trop sur ce qu’elle croit ou ne croit pas, elle évoque néanmoins l’espoir que les INH pourraient avoir une influence positive sur notre rapport à la nature et à la technologie. 

Ep 30: An Interview with Leslie Kean: On Disclosure and Surviving Death

C’est au départ une expérience psychédélique de Salvia Divinorum qui a projeté Kelly dans une dimension mystique qu’elle décrit, je trouve, merveilleusement bien: elle évoque notamment l’idée qu’elle était devenue une multitude de personnalités et que l’ensemble de ces personnalités se combinaient de manière parfaite à travers une infinité de récits dont le temps est la trame transcendantale. Elle parle de l’Amour comme d’un état primordial. Elle a vécu une authentique Illumination, du genre de celles dont parlent toutes les religions.

Elle a d’abord cru devenir folle, a quasi nié l’affaire. Mais en découvrant que cette expérience était, en quelque sorte, courante et en tous cas connue, elle s’est rassurée. C’est alors qu’elle a fait la connaissance de Diana Pasulka qui lui a parlé du mythe de la caverne dans un sens, en quelque sorte, litéral, ce qui l’a ébranlée…

Cet épisode, très bien écrit, parle aussi de l’inconfort qui ressort d’une comparaison avec le phénomène religieux et de la récupération idéologique que cela implique. L’expérience originelle, qu’elle soit bonne ou mauvaise, traumatisante ou extatique, ne peut être associée, par exemple, à l’œuvre d’anges ou de démons, parce que c’est d’emblée l’indexer à une dimension morale qui est extérieure au phénomène lui-même. À ce sujet, elle fait la comparaison avec le jugement que l’on pourrait faire du rapport que notre société entretient avec la faune et la flore qui, pour relativement compassionnée qu’elle est, s’autorise néanmoins une désinvolture certaine dans le traitement qu’elle réserve aux animaux, et dans la douleur physique et morale qu’elle peut parfois leur infliger.

Ep 35: Through the Looking Glass [Pt 1]: My Initiation Into The Anomalous

Dean Radin explique qu'il n'y a plus aucun doute sur la réalité de la télépathie, de la clairvoyance, de la télékinésie et de la précognition. Pour la survie après la mort, il est agnostique dans la mesure où on peut expliquer tous les phénomènes observés dans ce domaine – principalement à travers ce que disent les mediums, par les 3 phénomènes précités.

Tout le monde est en principe capable de constater ces pouvoir pour lui-même, même si les vrais champions sont incomparablement plus forts; il fait la comparaison avec le saut en hauteur olympique pour comparer les performances d'un quidam avec celle des médaillés d'or dans cette discipline. Pour constater ces phénomènes, il faut cependant avoir le courage d'admettre qu'ils sont réels ou, au contraire avoir le courage de mettre en doute sa propre foi, ce qui est paradoxal. Ce point est, à mon avis, assez profond.

Il a travaillé sur le projet Stargate, financé par la CIA. Ce programme a été stoppé, pas parce que ça ne marchait pas – au contraire, le rapport stipule bien que les résultats sont concluants, mais parce qu'on a émis des doutes sur l'efficacité "opérationnelle" de ces méthodes, ce qui est curieux vu le faible investissement consenti dans ce domaine relativement aux autres moyens d'espionnage déployés, typiquement les satellites, qui coûtent des milliards de dollars. La raison supposée de ce discours est que l'espionnage par télépathie est beaucoup plus efficace si la cible ne se doute pas qu'il existe.

Dean Radin révèle en outre qu'il a lancé une startup en biotech dont l'objectif est de conférer un pouvoir de super-mémoire par manipulation génétique (CRISPR?) dispensée par un spray nasal (!!!) dans le but escompté de conférer des pouvoir psi à n'importe qui... par contre je n'ai pas compris en quoi la mémoire avait un rapport avec les phénomènes psi. Il faut que je ré-écoute cette partie.

En tout état de cause, Dean Radin expose toutes ces choses sur un ton super blasé... ça laisse songeur.

Ep 31: An Interview with Dean Radin: On Consciousness, Psi Phenomena, and Real Magic

Kelly s’adresse à tous ceux qui comme elle, et comme moi, et comme probablement beaucoup d’autres, se sont mis soudain à se passionner pour ce curieux sujet et se sont retrouvés au milieu d’une cascade bouillonante et apparemment infinie d’informations, de théories et d’élucubrations en tous genre qui ont auront tôt fait de leur mettre la tête à l’envers.

Dans une brillante synthèse, elle commence par faire l’historique du Phénomène pour montrer que les témoignages à son sujet remontent à bien avant Roswell en 1947, car comme l’a très bien exposé Jacques Vallée, il s’est manifesté à de très nombreuses occasions dans des temps très reculés. Se pose immédiatement la question de la transformation d'une expérience vécue en un compte-rendu qui, par la force des choses, s'exprime toujours à travers les idées, les concepts, les précepts, éventuellement les mythes qui prévalent à chaque époque. Elle donne quelques exemples de récits à teneur mystique ou religieuse qui, en leur temps, ont été interprétés comme des apparitions divines ou des rencontres avec des êtres surnaturels mais qui donnent de nombreux indices qui peuvent faire penser aux ovnis plus contemporains. Ce type de témoignage doit nous faire réfléchir à la difficulté, voire à l'impossibilité de décrire des phénomènes qui échappent totalement au cadre explicatif prévalent à l'époque courante.

Pour ajouter à la difficulté à assimiler la nature du Phénomène, il faut aussi admettre la réalité de l'effort persistant et continu de la part des gouvernements de par le monde pour décrédibiliser les témoignages qui font état d'ovnis ou d'autres événements apparentés, ce qu'on a pu constater encore très récemment avec les révélations de Luis Elizondo et de David Grusch.

Enfin, les médias et notamment le cinéma, parce qu'ils fonctionnent selon une logique qui leur est propre, mettent invariablement en scène des petits êtres anthropomorphes à la physionomie stéréotypée qui finissent toujours par se révéler à nous avec la plus parfaite candeur là où, dans la vraie vie, tout ce qui nous est donné à connaître au sujet des intelligences non humaines ne prend la forme que d'indices plus ou moins vagues ne donnant lieu qu'à des suppositions plus ou moins plausibles.

Mais ce qui exige de nous le plus de vigilance, ce sont les propositions des algorithmes des réseaux sociaux, car ceux-ci exploitent notre curiosité et jouent sur les ressorts nos mécanismes cérébraux les plus instinctifs pour nous lancer sur un maximum de pistes improbables et plus que probablement décevantes.

Au final, Kelly Chase nous invite à considérer ce thème presque comme un sujet de méditation plutôt que comme un objet d'étude. Elle ne veut convaincre personne; le voyage importe plus que la destination.

The Disclosure Field Guide [Pt1]: Ontological Shock & Getting reoriented

The UFO rabbit hole

Ce podcast m'a inspiré, et j'en parle un peu 

. Freddy Drabble est fin et enjoué. Il pose ses questions dans un langage simple, un langage que n’importe qui peut comprendre – même moi – tout en démontrant une connaissance fine des théories souvent audacieuses et alambiquées exposées par ses invités.

Une série de plus de cinquante interviews sur le thème général de la conscience. Les invités sont des philosophes, des neuroscientifiques, des physiciens. On parle de psychologie des profondeurs, de sorties hors du corps, des psychédéliques, de la relation corps/esprit, etc.

J’ai écouté cet épisode sur le tard. Jusque là, chaque invité de la série ne faisait plus ou moins que confirmer mes intuitions et à les écouter, je me sentais sourire intérieurement. En déroulant les épisodes en ordre chronologique jusqu’au début de la série, je trouve donc celui-ci et voyant qu’il s’agit notamment du récit d’une sortie hors du corps, je me réjouis d’avance. Mais je déchante vite, car l’histoire de Sue ne suit pas le schéma habituel. Elle a bien eu une expérience éblouissante très tôt dans sa vie, mais après avoir exploré toutes sortes de pistes 

 séduisantes, tirées peu ou prou de théories 

, puis investigué de plus en plus sérieusement les mécanismes psycho-physiques qui élucideraient le phénomène qu’elle a vécu, elle fini par conclure que tout ça s’explique de façon totalement prosaïque. Et aujourd’hui elle a réponse à tout, avec un aplomb décourageant. 

Somme toute, c’est un choix très judicieux pour un tout premier épisode de « Chasing Consciousness », car Susan Blackmore résume parfaitement notre incrédulité, une incrédulité rendue d’autant plus crédible qu’elle a vraiment voulu y croire.

#1 Susan Blackmore PHD - THE HARD PROBLEM OF CONSCIOUSNESS EXPLAINED

Carla Stang commence par réfuter l’idée selon laquelle le “monomythe” dévoilé par Joseph Campbell serait universel (j’en donne une version abrégée ci-dessous). Sans en nier l’utilité pratique, notamment dans nos sociétés occidentales où il joue un rôle prépondérant, Carla insiste sur l’idée qu’il n’est qu’une modalité parmi d’autres de se représenter notre rapport au monde. Elle soutient la thèse selon laquelle ce narratif serait lié à nos origines indo-européennes – aryennes – lorsque, par vagues successives, nous avons exploré des mondes inconnus depuis les terres indiennes dont nous avons émigré. Il serait donc le lointain reflet d’une époque particulièrement confrontante, qui n’est certainement pas le lot de l’humanité tout entière. Aussi, dans le rapprochement qui a souvent été fait avec la pensée de Jung, Carla repère que ce dernier, notamment à travers l’exploration qu’il opère dans son Livre Rouge, n’est justement pas dans un rapport de rupture entre monde connu et monde inconnu, comme suggéré par le monomythe, mais dans une continuité, la figure du sage étant celle d’un individu qui prolonge le travail inachevé des morts. Elle souligne aussi le fait que dans de nombreuses sociétés, la connaissance n’est pas l’objet d’une lutte acharnée, comme l’indique le monomythe, mais au contraire, s’offre avec générosité à qui trouve la moyen de converser avec la Nature dans un rapport d’ouverture et non d’opposition.

Aperçu succint de la structure du monomythe de Joseph Campbell:

Le départ : Le héros quitte le monde ordinaire après avoir reçu un appel à l’aventure. Il peut initialement refuser cet appel, mais est finalement encouragé par un mentor à franchir le seuil de l’aventure.

L’initiation : Le héros traverse une série d’épreuves dans un monde inconnu. Il rencontre des alliés et des ennemis et doit surmonter des défis majeurs ou une crise centrale. Cette étape culmine souvent par une grande épreuve qui teste le héros au maximum et lui permet d’obtenir une victoire ou un objet de grande valeur.

Le retour : Après avoir triomphé, le héros retourne dans son monde d’origine, souvent transformé par l’expérience. Il peut avoir à combattre pour revenir, refuser de revenir, ou être poursuivi en chemin de retour. Finalement, le héros retourne, portant souvent avec lui un élément pouvant être utilisé pour améliorer son monde, comme un savoir, un trésor, ou un nouvel insight qui peut être partagé avec la société.

The Hero’s Journey isn’t as universal as you think

#8 Dr Carla Stang HOW IMPORTANT IS STORY TO HUMAN UNDERSTANDING?

Chasing Consciousness

Je résume mes pensées sur ce que j'écoute principalement pour aider le travail de la mémoire. Si ça peut vous être utile, c'est encore mieux.

Podcasts

Une belle collection de bons conseils pour qui se retrouve propulsé au cœur du Phénomène et qui se sentirait un peu déboussolé.

Dean Radin est le directeur scientific de l'Institute for Noetic Sciences fondé par Erbert Mitchell en 1974 et qui étudie méthodiquement les 5 catégories de phénomènes psi: télépathie, clairvoyance, précognition, survie à la mort corporelle, télékinésie.

Ce type est vraiment resté un grand enfant. On a l'impression que le Phénomène l'intéresse surtout pour son pouvoir narratif. C'est un aspect qu'on oublie facilement: si on en parle, c'est aussi parce que c'est tout simplement le meilleur scénario de science-fiction du monde. Ernie nous le rappelle en nous collant un sourire adolescent chaque fois qu'il ouvre la bouche.

Ernie Cline, le scénariste de "Ready Player One" parle de sa passion pour les extra-terrestres.

Mike Masters, Professeur en anthropologie biologique, présente et défend sa thèse extratemporelle (extratempestrial). Il parle aussi d'un épisode très troublant de contact qu'il a vécu récemment.

Kelly Chase, créatrice et hôte principale de ce podcast, parle de son épiphanie personnelle, de ce qui a déclenché pour elle le désir de se consacrer intensément au Phénomène.

L'invité, Richard Dolan, donne son point de vue sur ce qu'impliquerait une digulgation complète du Phénomène par l'État américain.

Tim Gallaudet, océanographe et amiral 1 étoile de l'armée américaine parle de l'importance de lever le voile sur les nombreux phénomènes qui ont lieu en mer.

Leslie Kean est la journaliste qui a relancé en 2017 la polémique autour des révélations attendues de la part du gouvernement américain autour de rencontres avec des ovnis dans le cadre d’exercices militaires. Elle a aussi écrit un livre intitulé « Survivre à la Mort ».

Strieber parle des différentes étapes de sa longue expérience avec les intelligences non-humaines

Bernardo donne son interprétation personnelle et, d'après moi, très satisfaisante intellectuellement, du Phénomène. Mais il faut pour ça en accepter les prémisses: sa théorie de l'idéalisme analytique (évidemment).

Carla Stang, anthropologue qui a travaillé sur les cultures de l'Amazonie, parle notamment de voyage du héros tel que conçu par Joseph Campbell et de l'importance du mythe dans nos sociétés. 


Matérialiste pure et dure, avec un néanmoins soupçon d’agnostisme, Susan Blackmore est sympa. Elle ouvre très bien le débat, en posant pour point de départ le côté a priori improbable des théories alternatives au paradigme dominant.