Disons-le franchement: c’est un très mauvais film. Les effets spéciaux sont à pleurer... Par contre, Christopher Walken, comme d’habitude, est magistral. Mais j’étais curieux parce que j’ai lu le livre, dont tout l’enjeu est d’arriver à faire croire à une histoire a priori totalement invraisamblable. Conclusion: si le livre ne vous a pas convaincu, le film y arrivera encore moins. Mais si, comme moi, vous accordez à Strieber l’ombre du bénéfice du doute, le film a la vertu d’illustrer à merveille le courage qu’il faut pour admettre la réalité, fût-elle seulement subjective, d’une expérience aussi dingue, aussi révoltante et déboussolante que de se faire enlever par des extra-terrestres et, a fortiori, de s’en ouvrir à autrui!
À l’époque, Whitley était déjà un écrivain reconnu dans le genre de la science-fiction et du fantastique, ce qui explique peut-être qu’il se soit senti capable d’affronter la réalité de son expérience. Mais il semblerait qu’il y ait eu des centaines, voire des milliers de cas d’enlèvement répertoriés; des gens totalement ordinaires en grande majorité. Et de se dire que tous ces individus aient dû passer par la même gêne, la même incrédulité, et que leur témoignage a néanmoins pu être recueilli, ça vous pousse à réfléchir sur la réalité du phénomène, sur sa teneur ou son message.
C’est là tout le mérite que je trouve à ce parfait navet, et ce n’est déjà pas mal.
À noter: la musique est signée Eric Clapton – rien de transcendant, cependant.