Ce qui est étonnament bien fait dans ce film c'est que, malgré l'étrangeté totale et extrêmement perturbante de l'événement qui y est décrit, toutes les scènes donnent une impression de parfait réalisme. Il y a beaucoup d'images d'une beauté époustouflante, notamment pour ce qui est des vaisseaux, de leur façon de se déplacer et de se fondre dans l'atmosphère.

Si on considère ce film comme une tentative d'élucider quelque peu le mystère qui entoure le Phénomène, il faut dire qu'il a le mérite de mettre la maîtrise du temps subjectif au centre de l'intrigue. C'est en effet un des éléments les plus perturbants des récits d'abduction ou de contact. Et ce qui est doublement bien vu, c'est que cette thématique est abordée de manière optimiste, comme l'instrument qui doit nous permettre de réaliser la paix entre les peuples. Il y a là une concordance avec des aspects mystiques issus de nos traditions spirituelles qui intriguent depuis longtemps tous ceux qui s'intéressent au sujet de manière un tant soit peu sophistiquée. Merci pour ça.

Des extra-terrestres très étranges, mais gentils

Denis Villeneuve

Arrival

Disons-le franchement: c’est un très mauvais film. Les effets spéciaux sont à pleurer... Par contre, Christopher Walken, comme d’habitude, est magistral. Mais j’étais curieux parce que j’ai lu le livre, dont tout l’enjeu est d’arriver à faire croire à une histoire 

 totalement invraisamblable. Conclusion: si le livre ne vous a pas convaincu, le film y arrivera encore moins. Mais si, comme moi, vous accordez à Strieber l’ombre du bénéfice du doute, le film a la vertu d’illustrer à merveille le courage qu’il faut pour admettre la réalité, fût-elle seulement subjective, d’une expérience aussi dingue, aussi révoltante et déboussolante que de se faire enlever par des extra-terrestres et, 

 était déjà un écrivain reconnu dans le genre de la science-fiction et du fantastique, ce qui explique peut-être qu’il se soit senti capable d’affronter la réalité de son expérience. Mais il semblerait qu’il y ait eu des centaines, voire des milliers de cas d’enlèvement répertoriés; des gens totalement ordinaires en grande majorité. Et de se dire que tous ces individus aient dû passer par la même gêne, la même incrédulité, et que leur témoignage a néanmoins pu être recueilli, ça vous pousse à réfléchir sur la réalité du phénomène, sur sa teneur ou son message.

C’est là tout le mérite que je trouve à ce parfait navet, et ce n’est déjà pas mal.

: la musique est signée Eric Clapton – rien de transcendant, cependant.

Ceci est l’adaptation du livre héponyme de Whitley Strieber, qui raconte son rapt par des extra-terrestres et comment sa famille – en premier lieu sa femme – et son entourage ont pu accueillir cette étrange réalité.

Philippe Mora

Qu'il s'agisse d'hommes ou d'animaux, les abductions sont inséparable du Phénomène au sens large.

Abductions

Communion

J'avais 2 très bonnes raisons pour voir ce film: 1) il est signé Steven Spielberg; 2) le scénariste est obsédé par le Phénomène et je viens d'écouter 

où le personnage m'a paru fort sympathique.

Je pense que c'est difficile de ne pas aimer ce film. Même si c'est du pur divertissement, le scénario surprend et on se régale du début à la fin.

D'une certaine façon, ça parle des dérives de la réalité virtuelle, mais ne pas s'attendre à une critique acerbe. D'ailleurs, Ernie vient de lancer sa propre 

Le monde réel est devenu invivable. Tout le monde vit dans la réalité virtuelle, l'Oasis. À sa mort, son créateur a laissé un défi, sous forme de jeu, qui conférera au gagnant les pleins pouvoir sur la société qui en détient les droits.

Steven Spielberg

Ready Player One

Le film est bien fait, mais au final, je me demande ce qui nous pousse à avoir envie de regarder ça. Parce que ça parle de la fin du monde, de déchéance morale, de notre dépendance pathétique à la technologie. Nous devons penser que ça doit nous faire du bien qu’on se dise nos 4 vérités. J’avoue que j’ai volontiers rejoint ce rite masochiste mais au fond, rien de très original. Ou peut-être si: c’est vraiment très, très sombre.

Une famille New-Yorkaise décide de prendre quelques jours dans un AirBnB à Long Island.

Sam Esmail

Il y a semble-t-il bien longtemps maintenant, j’avais lu Comment tout peut s’effondrer, de Pablo Servigne. Je dis « il y a bien longtemps » parce que le livre date de 2015. Je l’ai lu bien après, en 2019 il me semble, mais une forme ou l’autre de catastrophe quasi indescriptible était annoncée comme imminente, genre dans les 2 ou 3 ans. Bon aujourd’hui (2024) la situation n’est pas rose, on peut même sans doute dire qu’elle est pire, voire bien pire qu’en 2019 ou a fortiori qu’en 2015, mais… ça va encore.

Catastrophe climatique, crise financière, effondrement des infrastructures, guerre nucléaire, effondrement de la solidarité,… nous sommes soumis à un déluge de perspectives apocalyptiques

On nous rétorquera sans doute que le millénarisme est éternel, j’ai quand même l’impression que c’est spécial depuis quelques années, ce sentiment qu’on vit la fin d’une époque, la fin d’un rêve. On dit que les jeunes sont pétrifiés: éco-anxiété, perte de sens, apolitisation, repli sur soi. Dans une moindre mesure, c’est le cas pour les moins jeunes aussi, croyez-moi, surtout depuis le Covid. Mais la vie coule toujours et plus ça coule, plus le doute s’installe. Est-ce que c’est seulement dans nos têtes?

Effondrement

Leave the World Behind

Spoiler Alert! Ne lire ce que j'ai à dire ici que si mon interprétation vous intéresse, pas si vous vous demandez si un film en vaut la peine!

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