On rappelle que Steve Bannon a étudié le business à Harvard et a travaillé pour Goldman-Sachs. Mais il aurait été révulsé par ce qu'il a connu, notamment sur la façon dont les travailleurs et les petits porteurs sont traités. Un motif récurrent de son discours est que c'est la perte de confiance dans un idéal d'une société construite autour de l'État-Nation qui a conduit au mépris général dans lequel sont tenus les gens du peuple. Aujourd'hui, le mouvement MAGA, qu'il associe à un combat spirituel, est l'occasion pour tous ces oubliés de redonner un sens à leur vie, de retrouver une dignité et un élan.
D'après lui, l'administration est tellement corrompue par les élites dominantes qu'elle est devenue un ennemi. Il explique comment le mouvement a, cette-fois, formé ses représentants et préparé sa prise de pouvoir qu'il prédit violente. Questionné sur la question de l'immigration, il considère que ce n'est qu'un symptôme, quoique particulièrement consternant, de la crise de confiance qui règne au sommet du pouvoir.
Son discours fait froid dans le dos, mais il permet aussi de mieux comprendre l'attrait de cette idéologie qui, de l'extérieur, paraît complètement débile.